Qu’est-ce qui fait qu’une personne est plus en santé qu’une autre ? Beaucoup pensent d’abord à des choses comme le tabagisme et l’exercice physique, mais les conditions économiques et sociales ont une plus grande influence sur la santé des individus et des collectivités. Parmi les exemples, citons la race ou le racisme, le sexe, le logement, les revenus, l’emploi et la déficience. Ces facteurs sont connus sous le nom de déterminants sociaux de la santé et sont généralement à l’origine des inégalités en matière de santé, car ils ont une incidence sur le lieu et le mode de vie d’une personne, son travail, son accès aux ressources (par exemple, l’alimentation, les soins de santé, les services de garde) et le niveau de stress dans sa vie quotidienne. Les inégalités en matière de santé sont appelées inégalités de santé lorsqu’elles sont injustes.
La race est un déterminant social important de la santé car elle est étroitement liée à d’autres facteurs tels que le revenu, l’emploi, l’éducation, le logement et les expériences d’accès aux ressources de santé. En d’autres termes, le racisme systémique peut avoir un impact sur de nombreux domaines de la vie d’une personne et donc sur sa santé. En outre, les expériences de racisme et de discrimination vécues tout au long de la vie peuvent affecter la santé d’une personne en lui causant un niveau de stress élevé dans sa vie quotidienne. Les recherches suggèrent que les expériences quotidiennes de racisme peuvent expliquer pourquoi les Canadiens noirs ont des taux de diabète et d’hypertension plus élevés que les Canadiens blancs, indépendamment de l’éducation, du revenu, de l’activité physique et de l’indice de masse corporelle (IMC).
Les plus grandes inégalités raciales en matière de santé au Canada concernent les peuples autochtones qui présentent des taux plus élevés de maladies cardiaques, d’hypertension, d’asthme et de cancer. Il existe des preuves solides que ces écarts en matière de santé ne sont pas le résultat de différences génétiques, mais plutôt de conditions sociales et économiques façonnées par une longue histoire de colonialisme, de racisme, de destruction des terres et de ressources alimentaires, et par le traumatisme qui accompagne ces expériences.
Les obstacles qu’ils rencontrent dans leur parcours de soins, par exemple le délai de diagnostic et d’orientation vers un spécialiste, constituent un problème majeur pour les autochtones atteints d’arthrite au Canada. Dans certains cas, les patients attendent plus de dix ans après le début de leur maladie parce que le système de santé n’a pas été en mesure de leur faire franchir la porte du spécialiste. Une autre lacune en matière de soins identifiée par le centre Arthrite-recherche Canada est le faible taux d’utilisation des médicaments contre l’arthrite inflammatoire chez les populations autochtones, malgré la gravité de la maladie.
Selon de nombreux patients autochtones, l’accès au traitement est difficile en raison des obstacles aux soins et d’un système de santé qui est discriminatoire à leur égard.
Aller de l'avant
En savoir plus sur les inégalités en matière de santé dans le domaine de l’arthrite et des soins de santé au Canada
- Inégalités en matière de santé des personnes atteintes d'arthrite au Canada : L'expérience des personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) (en englais seulement)
- Rapport d'enquête du comité ACE sur l'arthrite en matière de santé des personnes atteintes d'arthrite
- Comprendre les inégalités en matière de santé au Canada : qu’est-ce qui détermine la santé d’une personne ?
- Pleins feux sur les peuples autochtones et les obstacles au traitement de l’arthrite
- Le défi linguistique
- Qui est et qui n’est pas représenté dans cette recherche ?
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